Il n’y a qu’à voir…
La grâce d’un instant est fugace : il faut savoir l’accueillir avec attention, la saisir dans toute sa profondeur, avec précision et sensibilité.
Travaillant exclusivement avec la lumière du moment, je privilégie l’instantané, sous deux formes.
La première est sociale. Je fixe l’énergie qui anime les personnes ou la scène que j’observe, tel que je la perçois et ressens sur le moment.
La seconde s’attache à repérer dans les textures, formes et couleurs de choses très ordinaires, souvent minérales ou végétales, l’indicible beauté de l’univers – cet invisible qui nous entoure en permanence. Par le choix du cadrage ou divers ajustements, je restitue alors ce qui me touche ou que je veux donner à voir.
C’est l’essence de ces moments, toujours uniques et éphémères, leur énergie et leur âme, que je traque lors de mes pérégrinations dans le but de les dilater à l’infini.
Comme sait le faire un enfant.